Jean-Luc LEMAITRE, Éleveur
Sainte-Suzanne-et-Chammes - 53270
Eleveur passionné, Jean-Luc Lemaître, valorise la filière label Bœuf Fermier du Maine.
Fidèle à la ferme qui l’a vu naître, Jean-Luc a pris la relève de l’exploitation agricole de ses parents et y travaille aujourd’hui avec sa femme et son fils. Passionné d’élevage, il va même plus loin en s’investissant pour la valorisation de la viande bovine de qualité : il est Vice-président de 2 associations et du label Bœuf Fermier du Maine
Des hommes et des animaux
Les responsabilités, Jean-Luc connait ! Outre le fait qu’il soit associé dans le GAEC familial, il est aussi Vice-président du comice agricole des Coëvrons dont il est membre depuis 20 ans, Vice-président du festival de la Viande d’Évron depuis 3 ans (membre depuis 10 ans) et Vice-président du label Bœuf fermier du Maine depuis 3 ans (membre depuis 25 ans). « Je suis Vice-président partout », dit-il en plaisantant. La raison profonde de cet investissement personnel tient en deux mots : les hommes et les animaux. Les hommes, parce que ces associations sont l’occasion pour Jean-Luc de rencontrer ses collègues agriculteurs et d’évoquer les préoccupations que connaît actuellement la profession et les solutions pour y remédier. « Les échanges avec d’autres éleveurs sont toujours une bonne chose, il faut se démener pour valoriser notre production » affirme-t-il. La deuxième raison, ce sont les animaux qu’il aime passionnément. Eleveur de bovins de races Rouge des Prés et Blonde d’Aquitaine, la recherche de la qualité est, pour lui, permanente.
Le beau label
Cette recherche de la qualité bovine est aussi ce qui a conduit quelques éleveurs à créer, en 1985, l'association et le label Bœuf Fermier du Maine, dont Jean-Luc est Vice-président. Les animaux qui bénéficient de ce label sont soumis à un cahier des charges très stricte. Ils doivent être nés sur l’exploitation ou y être arrivés avant l’âge d’un an. Ensuite, ils doivent y être élevés entre 30 mois et 8 ans avant d’être vendus. En Mayenne, la moyenne varie entre 3 ans et demi et 4 ans. Ils sont nourris avec les fourrages produits sur l’exploitation auxquels on ajoute des compléments de luzerne, betteraves, tourteaux de lin, mais pas de soja d’importation par exemple. « En ce moment, on parle beaucoup de produire local, manger local… cela me fait sourire car c’est ce que nous pratiquons ici depuis toujours. » fait remarquer Jean-Luc. Le résultat ? « C’est le top de la qualité » assure l’éleveur de Sainte-Suzanne-et-Chammes. Recherchée pour sa belle couleur et sa tendreté, on retrouve cette viande dans les boucheries traditionnelles, les restaurants et dans quelques moyennes surfaces (la liste figure sur le site internet). Le label Bœuf Fermier du Maine compte 300 adhérents et rayonne sur la Mayenne, la Sarthe, le Maine-et-Loire et les cantons limitrophes de ces départements, en Ille-et-Vilaine, Orne, Vendée, Deux-Sèvres. Chaque année, le label Bœuf Fermier du Maine s’expose fièrement au salon international de l’agriculture de Paris ainsi que dans les manifestations agricoles du secteur.
Le festival : une vitrine
Outre ses responsabilités au Label Bœuf Fermier du Maine, Jean-Luc est aussi Vice-président du comice agricole des Coëvrons. Ce comice qui se déroule aux alentours du 15 août rassemble une vingtaine d’éleveurs des cantons d’Évron, Sainte-Suzanne-et-Chammes, Bais et une centaine d’animaux. Mais la grande vitrine départementale, c’est le célèbre Festival de la Viande d’Évron qui accueille chaque année, en septembre, 550 animaux et 15000 visiteurs ! « Le Festival de la Viande d’Évron est une vitrine de notre savoir-faire, le meilleur de la qualité dans la région, une référence auprès des consommateurs. Pour un boucher, c’est un atout d’annoncer à la clientèle qu’on a de la viande primée au festival d’Évron » explique Jean-Luc.
Moins connu, le festival organise un autre concours d’animaux aux alentours de Noël où sont présentés 300 bovins. Conscient de la désaffection de certains consommateurs pour la viande, Jean-Luc veut faire évoluer le festival pour accompagner les nouveaux modes de consommation et surtout faire connaître ce qu’est vraiment une viande de qualité.
Travailler pour tout le monde
Jean-Luc reconnaît que « la viande bovine a moins la vogue qu’une époque » d’où l’importance d’agir. « Ma plus grande satisfaction est de travailler pour tout le monde et que tout le monde y trouve son compte, pour valoriser et maintenir nos productions ainsi que la qualité de nos produits. J’invite aussi les consommateurs à se renseigner sur la provenance de la viande qu’ils achètent et qu’ils choisissent de préférence du local et du certifié pour être certains de la qualité. Enfin, n’oublions pas que l’élevage, avec les animaux qui paissent l’herbe de nos prairies toute la journée, neuf mois sur douze, contribue à l’entretien et au charme de nos paysages ruraux ».
A propos du label Bœuf Fermier du Maine